Souverains et chefs d'Etat
2° Les Valois (1328-1498)
Philippe VI de Valois |
1328-1350 |
Après la mort de Charles IV sans héritier, il fut reconnu comme Roi par les barons du royaume qui écartèrent Philippe d'Evreux (qui était également le neveu de Philippe IV) et surtout Edouard III d'Angleterre. Edouard III d'Angleterre, petit fils par sa mère de Philippe IV, lui avait prêté hommage pour la Gascogne et la Guyenne dès 1329 mais en 1337, il lui envoya son défi et revendiqua le trône de France. Ce fut le début de la guerre de Cent Ans. Battu sur terre à Crécy en 1346, il conclut une trêve après la prise de Calais en 1347. Outre la guerre, son règne fut marqué par une crise économique grave, des famines et par la grande épidémie de peste noire (1378) qui ravagea l'Europe. |
Jean II le Bon |
1350-1364 |
Les hostilités avec l'Angleterre ayant repris, le fils d'Edouard III, Edouard, prince de Galles vainquit et captura Jean II à Poitiers en 1356. Le Dauphin, Charles V, assura la régence pendant sa captivité et parvint à réprimer la Jacquerie et la révolte d'Etienne Marcel. Le Dauphin consentit à signer le traité de Brétigny et à payer la rançon de trois millions d'écus d'or exigés pour libérer le roi. Cependant Jean II ayant appris que l'un des otages livrés aux Anglais, son fils Louis d'Anjou, s'était échappé, il fut fidèle a sa parole et retourna à Londres en 1363 et y mourut. |
Charles V le Sage |
1364-1380 |
Grâce à Du Guesclin, il mit fin à la lutte contre le roi de Navarre Charles II le Mauvais et débarrassa le royaume des Grandes Compagnies. Reprenant la Guerre contre les Anglais en 1368, il s'empara de la plupart de leurs possessions. Protecteur des lettres et des arts, il fonda la bibliothèque royale, reconstruisit le Louvre, édifia l'hôtel Saint-Pol, la Bastille et le Château de la Beauté. Lors du Grand Schisme, il prit le parti du pape Clément VII. |
Charles VI le bien-Aimé ou le Fou |
1380-1422 |
Il gouverna d'abord sous la tutelle de ses oncles les ducs d'Anjou, de Bourgogne, de Berry et de Bourbons qui réprimèrent un bon nombre de révoltes. En 1392, le roi ayant été frappé de démence, la France fut livrée à la guerre civile entre les armagnacs et les bourguignons. Le roi d'Angleterre Henri V, profitant des troubles, s'allia aux bourguignons et remporta la victoire d'Azincourt en 1415. A la fin du règne de Charles VI, le malheureux traité de Troyes fut signé. Ce Traité, avec l'appui de la reine Isabeau de Bavière, déshéritait son fils le Dauphin (Charles VII) et reconnaissait Henri V d'Angleterre comme seul héritier du royaume de France et lui confiait la régence. |
Charles VII |
1422-1461 |
Charles VII n'était reconnu comme roi que dans le Sud-Ouest et le Midi. Il ne prit confiance en lui qu'après sa reconnaissance comme vrai roi de France par Jeanne d'Arc qui délivra Orléans et le fit sacrer à Reims en 1429. La reconquête de la France fut dès lors entreprise et, à sa mort, seul Calais restait encore aux mains des Anglais. Charles VII réorganisa son royaume en rétablissant une monnaie saine et en limitant les pouvoirs de la Papauté par la pragmatique sanction de Bourges. A l'aide des nouvelles armées crées (compagnie d'ordonnance et infanterie des francs-archers) Charles VII débarrassa le pays des écorcheurs et vainquit la révolte de la Praguerie entreprise par son fils le Dauphin (Louis XI) en 1440. |
Louis XI |
1461-1483 |
Devenu roi, il engagea la lutte contre la noblesse qui forma contre lui la ligue du Bien Public. Il s'entoura de conseilles de modeste extraction au détriment des princes et des puissants seigneurs. Il consolida l'autorité royale ne convoquant qu'une fois les états généraux, en centralisant la justice et les finances, en augmentant l'armée, en favorisant le commerce et en créant des nouveaux parlements. Sans scrupule il se fit craindre et contribua énormément à l'unité nationale |
Charles VIII |
1483-1498 |
Fils de Louis XI, il régna d'abord sous la régence de sa sœur Anne de France. Conseillé par Guillaume Briçonnet, il entreprit de faire valoir les droits que son père avait hérités de la maison d'Anjou sur le royaume de Naples. Il fut ainsi l'initiateur des guerres d'Italie. Il conquit facilement le royaume mais il fut contraint de battre en retraite devant la coalition Italienne et dut forcer la victoire à Fornoue (furia francese) pour regagner la France (1495). Il eu pour successeur son cousin, le duc d'Orléans (Louis XII). |
2.1 Les Valois-Orléans (1498-1515)
Louis XII |
1498-1515 |
Il fut contraint par Louis XI qui voulait éteindre sa lignée, à épouser Jeanne de France que l'on pensait stérile. Dès son avènement au trône, il fit annuler son mariage pour épouser Anne de Bretagne, veuve de Charles VIII. Il partit à la conquête de l'Italie. Le renversement des alliances conduisit la Sainte Ligue (Venise, l'Espagne, l'Empire et l'Angleterre) à se constituer contre la France. La France fut vaincue par les Anglais à Guinegatte, et les suisses envahissaient la Bourgogne (1513). La paix avec l'Angleterre était signé et Louis XII épousait Marie d'Angleterre, sœur d'Henri VIII. Sur le plan intérieur, il améliora la justice et codifia les coutumes. Les guerres d'Italie permirent de diminuer les impôts et occupèrent la Noblesse. Sans fils, il laissa son royaume à François d'Agoulême (François Ier) |
2.2 Les Valois-Orléans-Angoulême (1515-1589)
François Ier |
1515-1547 |
Il continua ce qui avait été entreprit par ses prédécesseurs en Italie. La victoire de Marignan en 1515 lui ouvrit le Milanais et lui donna une alliance perpétuelle avec les Suisses. Sa rivalité avec Charles Quint s'accrut lors de l'élection au trône impérial. Suite à la défaite de Pavie (1525) où il fut fait prisonnier, il dut accepter le traité de Madrid qu'il ne respecta pas. Son règne fut marqué par un renforcement de l'absolutisme royal et par la poursuite de la construction d'un état moderne et centralisé. Le luxe de la cour qui bénéficiait de la prospérité économique du royaume, favorisa l'essort des arts, et François Ier fut l'un des grands interlocuteur de la Renaissance Italienne en France. Par l'ordonnance de Villers-Cotterêts (1539), il imposa de rédiger en Français les actes judiciaires et notariés. |
Henri II |
1547-1559 |
Sous l'influence de sa favorite, Diane de Poitiers, il laissa se développer la puissance des Guise. Il continua la politique extérieure de son père et fut amené à signer la paix désavantageuse du Cateau-Cambrésis en 1559. La même année, il fut mortellement blessé d'un coup de lance au cours d'un tournoi contre Montgomery. |
François II |
1559-1560 |
Né à Fontainebleau, il épousa Marie Stuart et laissa gouverner les oncles de cette dernière, les Guise. Pour le soustraire à cette influence allant contre leurs intérêts, les chefs du parti protestant montèrent la conjuration d'Amboise qui fut cruellement réprimée. |
Charles IX |
1560-1574 |
Après avoir exercé la régence, sa mère, Catherine de Médicis, garda sur lui une grande influence. Afin de se concilier avec les huguenots, il laisse gouverner Coligny puis il céda à la pression de l'opinion publique et ordonna le massacre de la Saint Barthélémy en 1574. |
Henri III |
1574-1589 |
La paix de Monsieur qu'il signa avec les protestants en 1576 provoqua la formation de la Ligue qui était conduite par Henri de Guise. Henri III s'en déclara le chef mais ne parvint jamais à se faire reconnaître comme tel par les catholiques fanatiques qui constituaient cette Ligue. En 1584, à la mort du Duc d'Alençon, ce fut la guerre dite des "trois Henri". Henri III à la tête des royalistes, Henri de Guise à la tête de la Ligue et Henri de Navarre dirigeant les Protestants. La journée des barricades contraignit Henri III à quitter Paris. Après l'assassinat du Duc de Guise, il se rapprocha d'Henri de Navarre pour s'emparer de Paris et il fut alors assassiné par le moine ligueur Jacques Clément. |
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